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Jahr C (2015-2016)  
12 décembre 2015

Aimer son prochain

13.12.2015

(Lc 3,10-18)

« Pousse des cris de joie, fille de Sion ! Réjouis-toi, de tout ton cœur bondis de joie, fille de Jérusalem ! » (So 3,14) Le troisième dimanche de l’Avent est le dimanche In gaudete, celui de la joie. Bien sûr, dans la « vraie vie », la joie ne surgit pas automatiquement sous prétexte qu’on serait à tel moment du calendrier. Mais justement, la préparation à Noël que constitue l’Avent est une invitation à aller au-delà des émotions du moment. En effet, la joie dont il est question dans l’Évangile est bien autre chose que de la « bonne humeur ». Il s’agit de cette joie profonde, de cette sérénité qui peut s’installer durablement dans le cœur d’une personne, parce qu’elle a acquis la conviction que sa vie vaut la peine d’être vécue, qu’elle est pleine de sens, avec ses difficultés et épreuves comme avec ses réjouissances.

Voilà bien ce qu’annonce Noël, comme nous avons commencé à le présenter la semaine dernière : Dieu qui prend corps humain est l’affirmation la plus forte possible de la grandeur et de la dignité de la vie humaine, de TOUTE vie humaine. Poussons un peu plus loin cette réflexion…

À la question : « Pourquoi Jésus est-il venu sur terre ? », la réponse traditionnelle est : « Pour nous sauver ». On a tout de suite le goût de poursuivre l’interrogation : « Mais de quoi avons-nous besoin d’être sauvés ? » Ici encore, la « bonne vieille théologie » affirme que le Christ, en mourant sur la croix, nous a sauvés du péché. Voilà un mot difficile à recevoir dans la mentalité et le langage contemporains. Je propose donc d’élargir le point de vue, justement parce que c’est en cela que consiste Noël : le mystère du Dieu fait homme est une façon de proposer à l’être humain d’être « sauvé » d’une vie qui n’aurait pas de sens.

Revenons à la question posée plus haut : pourquoi Jésus est-il venu sur la terre ? Partons de l’hypothèse selon laquelle Dieu, pour qui le temps n’existe pas, ne peut pas « avoir une idée tout à coup » ! Ainsi, si Dieu a pris corps d’homme, c’est que cela fait partie de ce que l’on peut appeler son « plan pour l’humanité », et ce depuis toujours. Croire en ce Dieu, c’est croire que l’existence même de l’être humain était voulue par Dieu EN VUE de cette rencontre ultime de Dieu et de l’homme que nous célébrons à Noël : le cœur de chaque être humain est un espace d’accueil du Dieu amour, un lieu fait pour que se noue une Alliance avec son Créateur.

« Les foules qui venaient se faire baptiser par Jean lui demandaient : que devons-nous faire ? » (Lc 3,10). Jean leur répond par toute une série de recommandations morales. L’amour entre Dieu et l’être humain ne peut pas demeurer une affirmation purement spirituelle : aimer Dieu implique d’aimer aussi nos frères et sœurs, porteurs de la même dignité humaine que nous. Alors que la fête de l’Incarnation est en plusieurs endroits l’occasion d’une belle solidarité envers les plus démunis, elle appelle en nous une conversion du regard que nous jetons sur tout être humain, qui dépasse le 25 décembre. C’est un appel à faire en sorte que la venue du Christ soit une « Bonne nouvelle annoncée aux pauvres ».

Surtout, cela peut être source de joie et de paix profonde, liée à la conviction que toute vie humaine est porteuse d’une infinie dignité. « La paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu’on peut concevoir, gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus. » (Ph 4,7).

Daniel LALIBERTÉ
daniel.laliberte@cj23.lu
 
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